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blue way
1 juillet 2008

TRANSAT !!

A peu près 1500 milles à parcourir, nous en ferons davantage car la route directe est impossible : d’abord nous élargisssons notre courbe,  au sortir des îles, pour s’assurer de ne pas être amenés vers les côtes (que l’on distingue très mal dans un ciel blanc et lourd), surtout nous prévoyons notre angle au vent plus tard, et puis nous entrons dans « les choses sérieuses », passage de l’équateur, le poteau noir etc… entre alizées Nord et alizées Sud il existe une zone de convergence des vents, entourée de grains plus ou moins forts… mais j’y reviendrai.
J’ai revu les dauphins, CONTENTE !! Et, ô grande joie, immense plaisir, pur émerveillement… je les vis de nuit, deux nuits de suite qui furent parmi les plus belles de toute la traversée. Pour ceux qui l’ignore, des micro-organismes (planctons crois-je) brillent, la nuit, dans l’eau. C'est-à-dire qu’ils brillent toujours (suite à un choc, comme le frottement avec la coque par exemple) mais que nous ne les percevons que la nuit. Ces petites lucioles marines m’ont dessiné, avec précision, le corps de chaque dauphin, ils volaient dans le noir, en habit de lumière, comme un feu d’artifice sous moi. Le premier soir fut le plus intense, j’étais toute à ma rêverie, premier quart de nuit, Martial endormi et bateau pour moi seule. R.A.S. sur le pont et je descends faire chauffer de l’eau et attrapper un stylo car l’envie me reprend d’écrire (ça faisait très longtemps qu’elle m’avait quittée). Soudain un petit souffle que je ne confondrais avec aucun autre, un bruit bien clair et suivi d’un « sploof » raisonnant, je me précipite dehors, un autre « pshf » puis « sploof » : aucun doute, les dauphins sont venus dire bonsoir… mais il fait nuit, comment les voir ? Je m’approche du bord, pensant me guider à l’oreille quand j’aperçois une silhouette blanche en profondeur, à mesure qu’elle remonte elle prend de l’éclat et ses contours se précisent : un dauphin phosphorescent, je dois rêver ! Et encore un, et un autre. Je cours comme une enfant en proue où je peux m’en approcher davantage, je me penche au point d’en perdre l’équilibre, ils sont 6 ou 8, nagent dans tous les sens mais reviennent toujours respirer sous moi, faire leur petit bond à ras la coque et m’éclabousser de gouttes illuminées. Un vrai spectacle de son et lumière, je cru que j’allais en pleurer. La nuit, j’évalue moins les distances, j’avais litéralement l’impresion d’être à côté d’eux, à moins d’un mètre, trop fish !! Ils sont restés assez longtemps je crois, pour accompagner ce début de nuit et, lorsqu’ils sont partis, je n’avais plus envie d’écrire, j’ai levé les yeux au ciel, les étoiles étaient apparues… une filante traversa la nuit comme pour clore le beau spectacle dont je venais d’être témoin… elle a filer long et puissant mais je n’avais plus de vœu à faire, j’ai juste fermé les yeux comme l’on referme le coffre d’un trésor trouvé.
J’ai découvert une autre sorte d’animal aussi, en début de traversée. J’attrapai des sceaux d’océan pour laver le pont (pour la troisième fois) et en finir avec cette poussière rouge d’Afrique qui nous glisse sous les pieds et colle un peu partout, quand j’aperçus un œil dans mon sceau. Si, un œil ! Surprise, je regarde mieux et me rends compte que je n’avais jamais vu ce genre de créature, un peu comme une mini méduse bleue avec un iris et des cils, peut-être un papillon des mers ? à vous de juger :

un_oeil_dans_mon_seau

papillon_aquatique
La température de l’air a sérieusement monté. Quarts de nuit sans l’attirail de début de voyage : pieds nus, à peine vêtue, une lampe sur le front ; les bottes, la combi et les cirés ne me manquent pas du tout !! et siestes dans la cabine, rideaux tirés, hublots grands ouverts. Au soleil on ne reste qu’en mouvements (pour faire marcher la machine) ou pour sécher (vitesse éclair) après un bain salé. Parfois je m'étends paresseuement pour sentir le soleil et le vent me masser au tempo de l'eau dont la température est plus clémente aussi, Martial ne se baigne pas pour autant (le capitaine reste toujours à bord), il arrache des sceaux de mer qu’il se jette dessus plusieurs fois par jour. Je préfère aller barboter derrière la coque, accrochée à une corde ou au bateau même quand nous dépassons les quatre-cinq nœuds (pas toujours facile de remonter à bord !). Suprême luxe, nous avons réinstallé les ventilos : deux gros dans le carré avant et un petit dans chaque cabine. Interdiction de les utiliser en continu mais quelques minutes pour faciliter l’endormissement… extase ! Les couettes du départ sont parties sous le « lit breton », grand coffre avant, je doute qu’elles en ressortent bientôt !
Les derniers approvisionnement faits au Cap Vert étaient sommaires dû aux prix et au manque de certaines denrées, nous avons néanmoins trouvé de « la poudre de glace » il suffit de la mélanger au lait puis de la congeler… Mon Papy qui fut glacier dirait que c’est de la merde et, à terre, je ne contredirais pas, mais ici… en plein milieu du disque bleu et par cette chaleur, vous n’imaginez pas le bonheur qui me submerge à manger cette masse froide, pailletée-cristallisée, au goût chimique de chocolat !
Quant à la météo, nous laissons tomber RFI, de toutes façons sommes sortis des zones concernées par les prévisions, navigons hors du « périmètre habituel » (qui ne descend pas plus Sud que les Antilles, dans la plupart des transats de plaisance. Avons écouté un bulletin le jour du départ et savons qu’une onde tropicale pourrait croiser notre route… en revanche nous ignorons à quoi une onde tropicale peut bien ressembler ! Martial dit n’en avoir jamais croisées. Plus nous nous éloignons du Cap Vert et plus le ciel se dégage, cap 180, soit plein Sud, avant de toucher les Alizées Sud et bifurquer à l’Ouest, Sud-Ouest. Si nous faisions cap sur le Nord-Est du Brésil dès le début, nous arriverions contre les vent et courant pour les dernières centaines de milles. Nous le savons grâce aux « pilot charts » de Martial (carte cyclique des vents et courants, une par mois et par zone) et je crois comprendre la navigation. 

pilot_chart_of_the_south_atlantic_ocean pilot_chart_d_tail

D’ailleurs je me mets au sextant !!! Si si, j’avais prié Martial de m’initier, il en a un beau (lourd et vieux mais très efficace) et nous avons récupéré les éphémérides à la Graciosa (Merci Alain et Christine !)… il n’y avait plus qu’à s’y mettre. Mon capitaine n’est pas très habile des mots alors, en termes de pédagogie, j’apprends la théorie dans les livres (heureusement il en a plein) et passe à la pratique avec lui. Il fait, j’observe et je copie, ça y est, je sais trouver ma latitude avec le soleil, prochaine étape, la longitude et, dans un prochain voyage, j’aimerais utiliser le sextant avec les étoiles ! 

IMG_1527 c'est de la triche, je me prends en photo donc suis pas réellement en train de l'utiliser mais bon...

Au bout de cinq jours (maybe six or more, no fu***** clue !) les vents nous jouent des tours, les nuages se font de plus en plus denses et des éclairs illuminent spordiquement nos nuit, peut-être y en a-t-il le jour, le ciel est trop blanc pour pouvoir les voir… En revanche ces fameux nuages sont bien foncés, carréments noirs, je crois que je n’avais jamais vu de nuages aussi noirs, pas gris, NOIRS ! Est-ce que ce serait l’onde tropicale ? Nous nous prenons quelques grains (averses avec  vent croissant) mais qui ne durent guèrent et sont suivis par la pétole, ce qui nous oblige à faire fonctionner le moteur. Seul point positif : lorsque le moteur est en marche, nous pouvons tirer sur les batteries : ventilos en permanence et ordinateur branché, j’en profite pour préparer tous les textes que j’éditerai dans le blog (you’re reading what i type on board while crossing and not on land afterwards), comme celui-ci, par exemple. Au moment où j’écris, je n’ai pas encore passé l’équateur. Ce symbole m’enchante, c’est puérile mais je me réjouis de changer d’hemisphère de la sorte, par l’océan, et aussi du fait que Martial m’épargnera le bizutage réservé à tous les moussaillons lors de leur « premier équateur », mon capitaine est supersticieux et traditionaliste mais pas con, heureusement pour moi. Au passage de l’équateur, je jetterai une bouteille à l’eau, elle contient le message de quelqu’un à qui j’ai promis…

botella_al_agua
Outre les textes du blog, je tente d’en retravailler d’autres que j’avais emmenés (dans ma tête, sur papier ou sur un disque dur externe), j’y peine, je sens davantage mon corps et moins mon esprit, ou disons que mon esprit est plus simple et qu’on y entend moins de blablah ! En revanche je lis beaucoup et en espagnol surtout, c’est rassurant, je garde un contact avec les mots, je vous jure que, sinon, j’en perdrai l’usage. Martial n’est pas bavard et s’il s’y met, c’est avec un langage bien à lui, quand à l’eau, au vent, aux ciels et aux animaux, nous nous parlons sans les mots, tout semble couler de source. Qu’il est bon de se libérer du langage des Hommes !
Mais revenons à ces fameux nuages : en considérant notre latitude, il est probable qu’ils soient partie du pot-au-noir et non de l’onde tropicale. C’est surprenant, affirme Martial, parce que les perturbations devraient durer plus longtemps, nous avons de la chance et continuons gaiement notre chemin bleu !
Nous croyions avoir de la chance et mon capitaine avait parlé trop vite… après une soixantaine d’heures alternant les « trop de vent/pas assez », nous coupons définitivement le moteur pour se prendre un grain de chez GRAIN qui nous durera presque 36 heures. La pluie est tellement dense qu’elle se repère au radar :

grains_bien_opaques_radar si, c'est la pluie qui s'affiche sur l'écran, un peu plus tard il sera tout vert et je n'auri plus l'occasion de sortir ma caméra !

Nous réduisons la voilure, ressortons les cirés et barrons, se relayant toutes les heures (finis les quarts de trois heures, trop de fatigue) pour en sortir, impossible de faire un bon cap, ce qui compte désormais c’est s’éloigner de ces nuages… mais quand il n’y en a plus, il y en a encore ! (4 jours pour en sortir)

grain

Rien de réellement dangereux (bien que je n’aurais pas aimé me trouver toute seule à bord à ces instants-là) ni de si impressionnant (j’imaginais déjà les éclairs, le tonnerre et les phénomènes physiques transformer l’eau et le ciel pendant que je filmerais la traversée fantastique du Pot-Au-Noir !!). En fait c’est juste très fatigant et ça mouille !

bateau_s_choir on profite ´d'une éclaircie pour faire tout sécher... sans se douter que le pire arrive !

bome__tendoir la bôme-étendoir

Après quoi… calme plat.
Pas si plat en réalité, nous attrappons les alizées du sud, vents plus chauds, constants entre 12 et 20 nœuds, avec une légère houle et surtout, vu notre cap, nous devons tenir au près pendant plus de 300 milles (avons un peu « crashfouniller » dans nos calculs de navigation et devons rattrapper du cap au cas où les courants nous soient hostiles à l’arrivée brésilienne)… Donc c’est calme mais c’est pas plat ! 

gite_cabine  et la vie quotidienne doit s’organiser avec l’inclinaison ou la gîte (c’est très divertissant sur quelques milles mais, au bout d’un certain temps, on rigole déjà moins) on s’adapte, c'est-à-dire quon circule moins vite et dans des positions peu gracieuses, on accepte de se cogner à peu près tout le temps et on simplifie nos exigences (qui étaient déjà assez minimales) quant au dodo, au miam aux toilettes etc… les instants de confort sont à l’extérieur. Grande joie de se prendre l’air dans la face, au près j’ai toujours l’impression d’aller plus vite, le bateau fend l’eau, les embrunts sont bienvenus car le vent est chaud… les gros noirs ont disparu pour laisser place à de petits nuages d’alizées, typiques, qui ponctuent, ça et là, le camaïeu de bleus que nous offre l’atlantique sud, non sans rappeler le blanc des moutons à fleur d’océan. Je suis devenue « madame ris » ! Non seulement j’ai désormais le droit de les prendre et les enlever seule, mais je peux aussi juger des moments opportuns pour le faire (ce qui savent ce que c’est diront qu’il n’y a rien d’extraordinaire à ça mais ils ne connaissent pas mon Capitaine qui dit avoir confiance mais préfère toujours êter présent ou/et que je lui demande avant d'agir ! je suis fière qu’il me laisse parfois manoeuvrer et continue d’en espérer davantage, j'avoue que je pourrais pregresser encore en patience mais c'est tellement bon de faire marcher le bateau, de se sentir capable de comprendre les situations et les améliorer). Depuis que nous sommes au près, nous ne tangonnons plus, évidemment, mais j’étais en passe d’acquérir le titre de « madame tangon » également. Dès que nous reprendrons un cap direct et ouvrirons les voiles davantage, je ne manquerai pas de repostuler (le tangon, c’est comme un jeu, si tu es malin, tu réussis du premier coup, même moi toute seule j’y arrive (sauf que je passe les cordes par les mauvais endroits !), mais si tu prévoies mal la manœuvre ou si tu te goures et t’énerves… là, t’es vraiment mal (c'est long ces machins quand-même) ! Pour l’instant, je reste concentrée, j’ai hâte de maîtriser tout ça instinctivement, sans même y penser !). Nous avons rangé l’ancre dans un coffre pour que rien, en proue, ne soit trop chahuter par les paquets de mer que l’on ramasse au près (et pour ne pas abîmer ma belle peinture !).
Il y a des oiseaux magnifiques qui passent si près qu’ils semblent vouloir nous dire quelque chose. Une sorte, en particulier, que j’affectionne et ne connaissais guère, se montre tous les jours ou presque, un ou deux maxi, ils utilisent le bateau pour pêcher, à l’approche de notre coque pas discrète, les poissons volants partent dans tous les sens et l’oiseau en question leur fonce dessus, je trouve qu’il n’est pas si doué car ne l’ai pas encore vu attrapper quoique ce soit (et pourtant des centaines de poissons quittent notre trajectoire, en panique), mais il est si beau, si gracieux : marron et or, une tête fine et de grands yeux vert-bleus. Parfois il plane à hauteur de ma tête, quelques secondes  et me regarde qui lui fais des signes étranges et lui envoie des bruits inventés, il ne doit pas comprendre mon accent ! Il (elle ?) a l’air d’observer le bateau aussi de temps à autres, s’en approche sans crainte ni agressivité, comme les dauphins le font, peu d’humains ont dû croiser leur route, ils n’ont pas eu l’occasion d’avoir à s’en méfier, pourvu que cela demeure ainsi. Cet oiseau est magnifique, c’est mon favori, il arrive qu’il plonge (pour remonter bredouille encore) et ses plumes, au sortir de l’eau, semblent être une peau, fine et brillante, on dirait un oiseau préhistorique (comme le ptérodactile mais en moins effrayant) et lorsqu’il plane, il irradie de sa belle liberté. Il y a aussi les « paille-en-queue » petis oiseaux blancs avec une queue fine et très longue qui passent nous saluer à l’occasion. Cela peut sembler absurde mais le fait de passer un temps prolongé en mer me rapproche des animaux volants, des créatures du ciel, je n’avais jamais éprouvé quelconque passion pour les oiseaux, crois être en train de changer à cet égard.
Le dernier jour de juin, 4h du matin (heure du Cap Vert), je finis mon quart un peu endormie et appelle mon Capitaine : "Martial. Martial. Maaartial ! Tu m'entends ?!" (au début du voyage, nous hésitions à nous réveiller l'un l'autre, accordant des minutes et des demi-heures supplémentaires à l'équipier, honteux de le sortir du sommeil, presque s'excusant de le déranger... Cela a bien changé depuis, plus de cérémonie, on est content d'aller dormir et parle fort, voire secoue l'autre par les pieds, sans complexe, sans culpabilité, c'est la routine.
Bref, Martial sort de sa tropeur : "Hein ?? quoi ?" (il me demande toujours "hein ? quoi ?" ... "Devine, quoi ? à ton avis ? bah c'est ton tour et j'vais pas te laisser te rendormir !" me dis-je mais essaie d'avoir du tact :"Bonjour Cap'taine, ça va ? c'est l'heure". Je vais me coucher, sourire au lèvres : il est quatre heures et nous venons de passer l'équateur... j'embrasse mon premier sommeil flottant au Nord de l'autre hemisphère, tout en douceur, sous les étoiles, la voie lactée et Vénus (qui, pour l'occasion avait brillé plus longtemps et s'était relfétée généreusement sur l'océan, de l'horizon jusqu'à la coque), un ciel magnifique. Le suivant ne sera que plus beau : nuit sans lune (luna negra ou nouvelle lune), nous verrons encore mieux les étoiles... elles sont si belles, il n'y a pas de mots. Je crois que je les vois encore mieux que sur les toits de Kabylie ou du Laos (qui avaient été des nuits-choc de beauté pour moi).
Nous arrivons dans la nuit du 4 au 5 juillet. Tiens c'est "national day" aux Etats Unis : je revois la terre et je pense à ça... Pendant ces jours et ces nuits au large, les Nations avaient cessé d'exister, le patriotisme n'avait aucun sens et même le plus grandiose des feux d'artifice n'aurait pu égaler en beauté le ciel naturel que portait l'océan... je m'interroge alors : est-ce que j'ai envie de mettre le pied à terre ? Est-ce que je vais supporter de ne plus être un bateau ? J'allais devoir ressortir mon passeport, revoir des frontières et... et... en fait mes doutes se sont vites estompés, j'allais "reprendre pieds la route" -comme l'écrivais Amadou Kuruma- et je m'en réjouissais (l'on peut bien voyager parmi les Hommes, à travers les pays, sans oublier la beauté des Elements et continuer de faire fi des nations et de la folie de ceux qui les célèbrent.
Nous passons la nuit à la cape pour pénétrer à l'aurore dans le fleuve qui nous amènera à la marina du même nom : Jacaré. Nous dérivons un peu et, surtout, le vent tourne, résultat : nous n'arriverons qu'en début d'après midi à bon port, le temps de remonter le vent, puis le fleuve, entrant par Cabedelo un village qui dit "welcome" ou plutôt "bem vindo".
Pas de photos hélas car j'avais le privilège de barrer et nous avons été copieusement saucés par une pluie intense à laquelle ma caméra n'aurait par survécu. Ces grains, qui se sont succédés toute la journée, ont laissé passé quelques rayons de soleil en matinée, dessinant ainsi un double arc-en-ciel juste au dessus de l'entrée de fleuve. Martial a su trouver le mot :"c'est une porte magique pour entrer". Nous avons passé la porte magique du Brésil qui nous disait "bem vindo".

porte_magique porte_magique_2

Pour la première fois je voyais du vert depuis deux mois (bleu de l'océan ou sécheresse des escales précédentes), ce fleuve est magnifique, les arbres s'y baignent et cachent la côte. Lorsque l'on peut apercevoir une berge, elle est décorée de  pirogues de pêcheurs et bateaux clown (les ferries, par exemple, sont des bus posés directement sur une coque (sans les roues) posée directement sur la terre, en biais, attendant que la marée remonte), et puis ces corps dans toutes les positions... qui me rappellent les gares en Chine. C'est rassurant de voir les gens de loin après, avoir passé du temps à ne voir personne et avant d'avoir à en voir partout autour de soi ! Il vole beaucoup d'oiseaux aussi, je ne reconnais que les aigrettes, toutes les autres espèces me sont encore inconnues... Nous avançons sous la pluie, à travers la pluie. En fait, nous en sommes en pleine saisons des pluies !!! Je m'étais renseignée au sujet de l'Amazonie sans penser à comparer avec noter point de chute... Comment ai-je pu ne pas prendre en considération la taille du pays ? La saison sèche a commencé en avril là où je veux aller mais ici, il faudra attendre jusqu'à août-septembre ! Je ne crois pas que je m'attarderai, d'ailleurs Martial doit partir et fermer le bateau. Nous passerons quelques jours à désarmer le bateau, tout préparer pour un hivernage confortable et sécurisé... mes premiers jours américains... mes premières nuits de l'autre côté de l'Atlantique, je crois que je me sens toute excitée ! Ma première semaine brésilienne... je crois que je pars ensuite pour le nord, m'éloigner de la pluie et me rapprocher de l'Amazone...

ponton_d_accueil_fleuve_jacar_ ponton d'accueil, nous y restons trois jours.

voisins_de_marina nos voisins de marina !

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Commentaires
blue way
  • don't know à quoi resemblera ce blog, i usually quit before finishing et ne suis pas amie des ordinateurs pero quiero experimentar algo nuevo. BLUE WAY because i'm about to recommencer à voyager, cette fois estaré navegando, mar y oceano, sailing my way.
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