leaving Canarias

  notre ponton.

Sommes restés une semaine complète, finalement, à Corralejo/Fuerteventura. Je suis persuadée que plus au Sud ou plus à l’Ouest, l’île est magnifique, désertique, puissante…  mais du côté de Corralejo, pas de réel intérêt pour moi, très touristique (et pourtant quasi vide quand nous y étions) et sans grande différence avec quelconque ville occidentale balnéaire, de pseudo-surfers et midinettes coup de soleil, en plus tranquille heureusement. Avons mis à profit ce temps au port et tout lavé (c’était pas du luxe), transformant ainsi notre vaisseau en pressing ambulant extérieur. Sans compter les draps, les tapis (vichy, il paraît, que Martial avait découpés dans un gros bout trouvé en décharge publique !) et nous même ! Avons enfin envoyé le génois (acheté à Marseille, retouché à Formentera… ralingue 5-6m si vous suivez assidument ce blog, vous comprenez) qui rentre bien dans l’enrouleur (ouf !) et nous sommes copieusement pris la tête avec « le sens de la ficelle ». Les voiles, qui sont enroulées et, donc, non rangées à l’intérieur mais sur le pont, sur l’étai qui les a emmagasinées (et tout le temps jusqu’à ce que l’on ait besoin de changer la voile d’enrouleur), doivent cependant être protégées des rayons UV qui mangent les coutures et affaiblissent le tissu. C’est pourquoi il y a une protection solaire cousue le long de la chute (le côté du triangle qui restera apparent une fois la voile enroulée). Il se trouve que notre nouveau génois a cette protection du côté opposé à celui du yankee qui tenait auparavant sa place. Il falliat donc faire en sorte de pouvoir l’enrouler dans le sens inverse, et , allez savoir pourquoi… on a ga-lé-ré !!! blocage de nos deux cerveaux… et les 4 petites mains qui s’entortillent dans le cordage au point de n’en plus trouver l’extrémité ; nos suggestions, aussi mauvaises les unes que les autres, envoyées en echo aux commentaires creux que chacun de nous faisait sur les échecs successifs d’une installation pourtant banale… On venait de se réveiller, on s’est arrêté, bu un thé puis retourné en proue, comme par enchantement, tout est passé « là où ça devait »  et, facilement en plus !!

 

On a retravaillé sur les bosses de ris (cordes à l’intérieur du mât qui premettente de réduire la voilure si nécessaire), optant cette fois pour une méthode radicale : tout ouvert, tout sorti, tout remis. A présent elles glissent bien, contents !
isla de lobos, en face de Corralejo.
Partons samedi  car le vendredi c’est taboo pour Martial, superstition de loup de mer, indiscutable, d’ailleurs je ne discute pas. N’avions pas pu partir jeudi à cause d’une soirée trop arrosée  le mercredi, dans une super pizzeria de Torino installée en face du port, toute la famille s’était jointe à nous, nous avait engrainés devrais-je dire !
Partons cœur léger et grand sourire, dans un après midi lourd, sans se presser, faisant attention aux surfers dans le vent qui souffle assez fort et aux gros ferry qui déchargent leurs touristes et en ambarquent d’autres.