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blue way
17 mai 2008

GIBRALTAR 36°08'1N-005°21'9W

Départ de Motril le mercredi 14 vers 20h, winds are not as strong are expected but still coming from where we mean to go,
so, again : tirons des bords. Le jeudi matin trois dauphins sont encore passés me saluer alors que je prenais mon quart,
la prochaine fois je promets d'essayer d'en faire quelque photo ou vidéo. Essayer seulement car, sur l'instant, je ne pense à rien, je jubile,
je les suis des yeux et "nage dans ma tête avec eux", accompagne chacun de leurs sauts par un petit cri d'émerveillement
(d'ailleurs j'essaie toujours de parler dauphin et si quelqu'un savait me dire comment on fait, je lui en serais très reconnaissante). Bref !
A peine 100 miles parcourus et presque 40 heures de navigation, mais quelle joie d'arriver à Gibraltar, de voir se dessiner entre les si gris et si bas nuages d'un vendredi matin,
les côtes africaines juste en face de l'Europe. Une farondole de bateaux en tous genres nous entoure, nous quittons quelques épaisseurs de la nuit
(au premier sens : des couches de vêtements) et pénétrons dans la baie : immense, ça me rappelle un peu les carrefours en Chine, ça grouille, s'organise et se désorganise,
nous trouvons notre place et avançons lentement vers une marina.
Un cargot a coulé, des grues flottantes vont à le repêche, c'est impressionant. Je me souviens qu'un bateau peut couler, j'avais oublié !
Arrivée donc vers 9h le vendredi matin mais amarrage pas avant 13h, des zigs et des zags entre des embaracations grandes comme 100 fois la nôtre,
des communications entre-coupées à la radio pour prévenir et demander des autorisations, on ne rigole pas : Gibraltar le business, les politiques sherif anti-immigrants
(ou, plutôt, selectionnant les migrants !) et la rigueur british qui secoue un peu la nonchalence latine que nous avions adoptée.

IMG_0690 marina bay, une des trois marinas de Gibraltar.

Au port, nous sommes placés à côté d'un beau ketch (deux mâts dont l'avant dépasse l'arrière) en acier, à son bord : Guy, un français pavilloné belge,
il nous donne des tuyaux sur les lieux, nous dînons ensemble, mais avant... je prends une douche chaude et avec pression, plus une vraie sieste et un petit dej gargantuesque : moments magnifiques !
Gibraltar est une sorte de rocher un peu pollué par des constructions heteroclytes et modernes, l'ambiance y est intéressante, un vague mixité mais
nous sommes en Angleterre, ça na fait aucun doute : les gens dans les pubs, à la capitainerie et dans les commerces autour du port me rappellent mes premiers séjours à Londres et dans l'Essex.
Il y a beaucoup de "vieux rêveurs" par ici aussi, des gens qui ont phantasmé bateau toute leur vie et, une fois retraités, se baladent entre mer et océan dans une ville
historique, un croisement de voyageurs des eaux... c'est aussi un royaume de l'apparence, des prix exhorbitants pour acheter ce qui, à 3 kilomètres,
du côté espagnole de la frontière, vous coûterait 6 fois moins cher, paradis pour les consommateurs fortunés : magasins de fringues, d'électronique...
et des boîtes de nuit à profusion... par contre pour trouver une boulangerie... même en se levant tôt...
nos missions sont multiples en attendant que la dépression du week-end soit passée : encore du tri et du rangement, des réparations et quelques nouveaux projets,
et puis : tenter de trouver du vrai pain frais.

Ai passé la frontière qui se confond presque avec une "piste" d'atterrissage de british airways (lorsque l'on est au port, on a l'impression que les avions
sortent d'un coffre de bateau, se posent sur les ponts, c'est rigolo... mais c'est bruyant ! A passer la frontière, j'avais l'impression de me rentrer chez moi,
un peu comme lorsqu'en Asie, je rentrai en Chine après quelques mois dans des pays voisins, je ne sais pas pourquoi ça ne me fait pas ça avec la France.
Il n'y a pas le moindre container de recyclage à gibraltar, ZERO !! si c'est pas la honte, ça !! alors j'ai passé mes poubelles triées de l'autre côté de la frontière
(impression de lancer un nouveau trafic !) et personne n'a semblé remarqué, j'ai pu trouver mon trésor (mes bennes de recyclage !) et suis revenue toute fière et plus légère.
Je me suis encore rertouvée en tête de mât aujourd'hui mais pas pris de photos, dommage car, cette fois, ça faisait vriament escalade : j'étais de l'autre côté (proue)
pour travailler sur l'enrouleur de génois, mission accomplie ! Nous avons aussi rendu la manivelle hydrolique de dérive plus souple, histoire que je ne me
casse pas le poignet à chaque fois que je m'en sers. Le tourmentin est "méga pret" (lavé la voile, huilé les pistons, choisi et mis les écoutes, repéré le point de tire sur le pont).
Le vent commence à se faire entendre, il y a de la houle dans le port, nous avons doublé nos amarres et pensons partir lundi soir, le matin,
Martial aura un nouveau pilote automatique qu'il a choisi aujourd'hui, je crois que pour certaines amplettes, les detaxes de Gibraltar sont réellement intéressantes.
Pour les cigarettes, par exemple, la cartouche est 33% moins chère qu'en Espagne, soit 60% moins qu'en France, et dire que je comptais arrêter de fumer !

bien bossé, beacoup de vent, toujours censé partir demain.

IMG_0691 no sé si lo véis pero hay 2 metros como minimo, à cause du vent et nous avions bien amarré le bateau, but was "funky-sporty-ish" to manage les monter et descentes...

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Commentaires
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  • don't know à quoi resemblera ce blog, i usually quit before finishing et ne suis pas amie des ordinateurs pero quiero experimentar algo nuevo. BLUE WAY because i'm about to recommencer à voyager, cette fois estaré navegando, mar y oceano, sailing my way.
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