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blue way
11 mai 2008

2è escale : Aguadulce, 240 milles de plus

alors... sommes à Aguadulce (à 5 milles ouest d'Alméria, Andalucia), rien de comparable avec Formentera, l'environnement est relativemant laid... Mais le moral au beau fixe, la capitainerie efficace et gentille : nous partirons peut-être mardi. Avions quitté les Baléares mercredi vers 5-6pm, plein vent arrière, le bateau incroyable : magnifique, majestueux ! D'abord 2 ris (oui, j'avais promis un glossaire, pas trop le temps pour l'instant, on dit "ariser" ou "prendre un ris" lorsque l'on raccourcit la voile (GV) principale : il y a des oeillets de chaque côté, au niveau du mât, on passe l'oeillet dans un crochet et en bout de bôme (la poutre perpendiculaire au mât) il y a des cordes (que l'on appelle "bosses de ris", c'est comme ça, j'y peux rien) et qui traversent l'oeillet pour rejoindre le mât par l'intÈrieur de la bôme et être fixées en pied de mât (l'autre point de fixation est un noeud autour de la bôme), je suis convaincue de ne pas être très intelligible, peut-être en ferai-je des photos, bien que pas persuadée que cela puisse passionner quelqu'un, faîtes-moi savoir si vous voulez des explications techniques ou pas, ok ?)). Donc deux ris c'est quand il y a pas mal de vent et que l'on ne veut pas être surtoilé (trop de toile, trop de voile déployée au vent, dommageable pour le matériel), on a même passé la nuit avec 3 ris (en général c'est le maximum) soit 2/5 de la GV approximativement. Pas que l'on soit en danger mais envie de pouvoir utiliser le pilote automatique pour ne pas barrer toute la nuit et ce pilote ne resiste pas sous trop de pression. Quant à la voile avant, nous avons pas mal bricolé entre "trinquette" et "yankee" (je ferai des photos de chaque voile, plus simple que mes explications scabreuses ; pour l'instant, sachez que la trinquette est plus petite que le yankee). Ouvrant une fois l'un, une fois l'autre, parfois les deux, et le meilleur était lorsque nous avons tangonné le yankee (le "tangon" est une tige, chez nous en alu de presque 6 mètres, que l'on utilise pour stabiliser le "point d'écoute" (i.e. le coin inférieur extérieur du triangle, là où l'Ècoute (la corde qui revient au cockpit) est nouée) et ainsi éviter que la voile gonfle et se dégonfle, qu'elle batte etc... il faut donc imaginer un long machin rigide entre le mât (accroché par devant) et le bas de la voile avant, au dessus de l'eau car ça dépasse du bateau bien-sûr... lorsque la GV est ouverte d'un côté et la voile avant tangonnée par l'autre côté, nous sommes un oiseau ! avons eu à peu près tous les vents, bon début avec 7-8 noeds de moyenne pour un vent de 2à établis, 25 par moments et avec des rafales dépassant 35 dans la journée du jeudi. Des creux d'au moins 4 mètres, une mer moutonnée (vagues et écume) de partout et qui rugit comme on m'avait dit, très heureuse d'avoir entendu pour la première fois de ma vie ce rugissement. Nous avons tout de même dû arranger les voiles assez souvent car en Méditerranée les vents sont inconstants mais je trouve que nous avons été très chanceux d'avoir le vent fort et dans le dos pendant 24h et tournant mais moins fort jusqu'à plus du tout après. Nous finissons au moteur pour nous protéger à Alméria, aurions préféré Motril car conditions de sorties plus aisées mais sommes partis trop tard de Formentera pour faire tant de milles avant que le poniente nous secoue. Comme ils ne voulaient pas de nous dans le port d'Alméria, nous sommes entrés dans celui d'Aguadulce à 5 milles plus à l'Ouest. Nous nous tenons au courant de la météo et il semblerait qu'il y ait une ouverture demain (lundi) mais assez courte, sinon mardi, le plus sécure serait encore jeudi mais pas envie d'attendre trop surtout que les prévisions météo méditeranée sont toutes reltives. A ce sujet, je mets en lien (colonne de droite du blog) le site le plus fiable que nous ayions trouvé (pas autant que l'expérience des marins espagnols dans les bars mais plus que la VHF !) je sais que ça fera plaisir à mon Papy, c'est en anglais mais très compréhensible, on y lit les mouvements des vents, par zone et en animations. Le voyage a "vraiment commencé", comme le dirait Martial, pour lui il s'agit d'une coutume : "partir en deux fois" car la première est toujours plus difficile, "trop de pression" qu'il dit !! alors un premier départ "pour du beurre" histoire de se cacher pas trop loin, finir de se préparer et partir plus tranquillement, plus discrètement. Mes raisons sont différentes des siennes mais partir de Formentera a signifier Partir (tel que je ne l'avais pas ressenti depuis longtemps), c'est un lieu multisymbolique pour moi et les hasards (qui n'existent pas) de la vie ont fait que le moment de ce re-départ coïncide avec une autre sorte de voyage, d'au revoir, un peu moins géographique et certainement sans retour. d'ailleurs j'ai été incapable de dormir toute la nuit, j'ai siffloté sur l'eau qui monte et qui descend, je crois que c'était un moment de GRAND BONHEUR. je dois rendre l'ordi, essaierai d'en dire davantage avant le re-re-départ !
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Commentaires
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  • don't know à quoi resemblera ce blog, i usually quit before finishing et ne suis pas amie des ordinateurs pero quiero experimentar algo nuevo. BLUE WAY because i'm about to recommencer à voyager, cette fois estaré navegando, mar y oceano, sailing my way.
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